Journal officiel du Cameroun

LOI N° 57-142 DU 09 Février 1957 - PORTANT MODIFICATION DE LA LOI DU 22 Juillet 1867, ARTICLES 6 ET 9 (MODIFICATION DU TAUX D'ECHELONNEMENT ET DE LA DUREE DE LA CONTRAINTE PAR CORPS).

L'Assemblée nationale et le conseil de la République ont délibéré ;

L'Assemblée nationale a adopté.

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

DECRETE :

Art. premier —  Le troisième alinéa de l'article 6 de la loi du 22 juillet 1867 est ainsi modifié :

« La consignation alimentaire des contraignables est de 10 000 francs pour trente jours ».

Art. 2 —  L'article 9 de la loi du 22 juillet 1867 est modifié ainsi qu'il suit :

« Article 9.- La durée de la contrainte par corps est réglée ainsi qu'il suit :

« De deux à dix jours lorsque l'amende ou les autres condamnations pécuniaires n'excèdent pas 10 000 francs ;

« De dix à vingt jours lorsque supérieures à 10 000 francs, elles n'excèdent pas 25 000 francs ;

« De vingt à quarante jours lorsque, supérieures à 25 000 francs, elles n'excèdent pas 50 000 francs ;

« De quarante à soixante jours lorsque, supérieures à 50 000 francs, elles n'excèdent pas 100 000 francs ;

« De deux à quatre mois lorsque, supérieures à 100 000 francs, elles n'excèdent pas 200 000 francs ;

« De quatre à huit mois lorsque, supérieures à 200 000 francs, elles n'excèdent pas 400 000 francs ;

« De huit mois à un an lorsque, supérieures à 400 000 francs, elles n'excèdent pas 800 000 francs ;

« D'un an à deux ans lorsqu'elles excèdent 800 000 francs ;

« En matière de simple police, la durée de la contrainte par corps ne pourra excéder dix jours ».

Art. 3 —  La présente loi est applicable en Algérie.

Dans les territoires d'outre-mer, au Cameroun et au Togo, la durée de la contrainte par corps fixée par l'article 2 de la présente loi se substitue à celle résultant de l'article 15 de la loi n°54-293 du 17 mars 1954.

La présente loi sera exécutée comme loi de d'Etat.

Guy MOLLET François MITTERRAND

Le ministre des affaires économiques et financières

Paul RAMADIER.

Le ministre de la France d'outre-mer

Gaston DEFFERRE.

Le ministre résidant en Algérie

Robert LACOSTE