RAPPORT DE PRESENTATION

Le 21ème siècle est caractérisé fondamentalement par une utilisation de plus en plus grande de la science dans le développement des processus économiques et sociaux. Cette évolution irréversible confère à l'économie du savoir, notamment à l'innovation, un rôle central dans la compétition et dans l'affirmation des particularismes dans un monde en globalisation croissante.

C'est cette dynamique qui, principalement conduit bon nombre de pays à engager des réformes des systèmes éducatifs pour une meilleure valorisation de leurs atouts spécifiques grâce surtout à une synergie renforcée entre les universités, les gouvernements et le secteur privé. Partout s'amplifie la demande en enseignement supérieur.

Au Sénégal l'augmentation vertigineuse des effectifs estudiantins s'est traduite, ces dernières années, par un engorgement des structures universitaires représentées principalement par l'Université de Dakar, créée en 1957 et l'Université de Saint-Louis, ouverte en 1990. Pour accroître et diversifier l'offre d'enseignement supérieur dans notre pays, notre Gouvernement s'évertue, depuis 2001 à mettre en place une nouvelle carte universitaire dont les différentes phases du processus de validation ont enregistré la participation effective de l'ensemble des acteurs enseignants chercheurs, opérateurs économiques, responsables de collectivités locales et autres partenaires sociaux. Cette carte universitaire, outre l'accent qu'elle met sur la conformité du profil du formé aux exigences de l'emploi, donne plus de place à la société dans la gestion au sens large du terme, des établissements d'enseignement supérieur. C'est ainsi que, tout en respectant les prérogatives classiques dévolues aux universitaires dans la gouvernance académique, ces nouvelles structures sont dirigées par des Conseils d'Administration ayant à leurs têtes des personnalités extérieures à l'Université mais ayant naturellement, une grande crédibilité au niveau national ou international et dotée d'une grande expérience dans l'exercice des fonctions étatiques, privées ou communautaires.

En plus, notre pays est résolument déterminé à réaliser l'Education pour tous. Dans cette perspective, le nombre des bacheliers a, en cinq ans, été multiplié par deux. En effet de 9159 en 2000 – 2001, il est passé à 20306 en 2005 – 52006 avec certes, un déséquilibre croissant entre bacheliers littéraires (70 %) et scientifiques. Cette distorsion, constatée en fin de cycle secondaire, est corrigée par une réorientation des profils au niveau supérieur.

La nouvelle carte universitaire prévoit de doter graduellement chacune de nos onze régions d'une Université ou, à défaut d'un Collège universitaire. C'est dans cette optique que s'inscrivent la création et l'ouverture, dès la rentrée académique 2006-2007, de l'Université de Ziguinchor (UZ).

Lieu approprié pour la recherche fondamentalement et la recherche développement, pour la production et la diffusion de connaissance indispensables au Sénégal, l'UZ contribue fortement à valoriser les atouts économiques et culturels de Ziguinchor, à créer les conditions d'une paix durable dans cette région qui, non seulement recèle d'importantes ressources naturelles et humaines, mais aussi constitue, eu égard à sa position géographique un axe stratégique d'intégration sous-régionale.

Telle est, Monsieur le Président de la République, l'économie du présent décret soumis à votre signature.

Le Président de la République,