Cour Suprême du Cameroun
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Chambre sociale
AFFAIRE:
SIT
C/
Ngoumou Sébastien
ARRET N° 112/S DU 26 MAI 1983
LA COUR,
vu le mémoire ampliatif de Maîtres Simon et Betayene, Avocats associés à Yaoundé, déposé le 20 septembre 1982 ;
Vu le mémoire en réponse du défendeur, déposé le 11 novembre 1982 ;
Sur le premier moyen de cassation pris de la violation de l'article 22 de l'arrêté n°10 du 17 juin 1968 ;
En ce que la Cour a accordé 83.025 francs à Ngoumou au titre de « prime de 15 heures dues au délégué du personnel », alors que l'arrêté susvisé stipule que le temps non utilisé ne peut faire l'objet d'une quelconque indemnité ;
Attendu que, pour s'opposer à la demande de prime présentée par le travailleur devant les juges du fond, la Sit a fait plaider qu'elle ignorait que Ngoumou fût délégué du personnel, qu'elle n'avait reçu aucune réclamation à ce sujet, que même si l'intéressé a été délégué du personnel, sa revendication est frappée de prescription ;
Attendu que pour la première fois en Cour Suprême la Sit Invoque l'arrêté n°10 du 17 juin 1968, que n'étant pas d'ordre public, ce moyen est irrecevable ;
Sur le deuxième moyen pris de la violation de l'article 81 alinéa 2 de la loi 67/LF/6 du 12 juin 1967 ;
En ce que la Cour a accordé à Ngoumou un rappel de salaire pour le mois d'avril 1970, alors que la demande était atteinte de prescription lorsqu'elle a été présentée devant Inspecteur du travail le 16 mars 1972, date du procès-verbal de non-conciliation ;
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